Ce dimanche, le culte était dédié aux réponses aux questions posées par la communauté. Nous avons malheureusement dû faire un choix pour respecter l’horaire 🙂 Voici juste une question réponse discutée hier.
-Pourquoi Dieu nous a t il créé sachant tout ce qu’il allait se passer ? Désobéissance dans le jardin d’Eden…
– Quel est notre but sur terre si on est tous amenés a mourir ?
C’est LA question qui revient perpétuellement : dans tous les sondages réalisés par des associations chrétiennes : « Si vous pouviez poser une question à Dieu, quelle serait elle? », c’est la réponse numéro 1, systématiquement. Quels éléments de réponses pouvons nous trouver dans la Bible?
Ultimement, la Bible ne donne pas de solution : comme un d’un Dieu présenté bon, puisse émerger le mal? Plusieurs solutions ont été proposées par des théologiens mais malheureusement incomplètes.
De cette apparente impasse, se dégage un intérêt : la Bible n’explique pas le mal, et ainsi, elle ne le justifie pas. Le mal « c’est l’injustifiable réalité ». Le mal n’est pas la rançon au bien (comme beaucoup de philosophies le propose), le mal se rejette, ne s’explique pas, ne se justifie pas.
De plus, le fait que l’homme ne comprend pas, ne veut pas dire qu’il n’y ait pas de raison. Affirmer que seules choses crédibles sont les choses comprises et expliquées par la raison se heurte à l’expérience et est un preuve d’orgueil démesuré. Par exemple, Mikhaïl Gromov, un des plus grands mathématiciens du siècle (et membre de l’Institut des hautes études scientifiques) explique que la science se heurte encore à de grand mystères « Les mécanismes de la vie se structurent de manière si compliquée que nous ne les comprenons pas. Très honnêtement, la manière dont une cellule fonctionne, on ne le sait pas… C’est fantastiquement compliqué. Et puis, le troisième mystère, c’est l’esprit humain. On n’a pas le début d’une piste pour comprendre comment cela fonctionne! Nous ne savons pas comment nous pensons » (référence). Néanmoins, nous pensons, nous échangeons…sans comprendre le fonctionnement. Ne pas connaitre l’origine du mal ne signifie pas qu’il n’y a pas de raison, mais qu’elle nous dépasse.
On remarque que cette question sous entend en fait l’existence d’une réalité supérieure : si nous ne sommes que des animaux, le pourquoi de la souffrance ne se pose pas. Nous luttons, nous « dévorons » les uns les autres pour survivre, pour accroitre nos ressources et la souffrance est un non sens. La recherche d’un sens à la souffrance, regarder certains évènements comme mauvais implique un sens moral et de ce fait, implique que l’homme est différent des animaux et tire ce sens moral d’une réalité plus grande.
Bien que la source du mal ne soit pas détaillée, la Bible propose 4 vérités fondamentales à maintenir :
- la totale bonté de Dieu : Dieu est totalement et absolument amour. C’est le grand présupposé de toute l’écriture. « Dieu est lumière et il n’y a pas de ténèbres en lui ». Il ne faut donc pas lui attribuer une quelconque origine du mal, ne pas l’enténébrer. Dieu n’a pas de double face : ténèbres et lumière.
- le mal est mal : la Bible affirme la nocivité, la négativité totale du mal. Il ne faut pas enlever le mal du mal. Le mal n’est pas la notion nécessaire d’un bien, le mal n’est pas la rançon du progrès comme l’affirme Hegel pour qui le mal est un moteur du progrès.
- Dieu est tout puissant, souverain et rien n’échappe à son contrôle. Dieu a une maitrise totale et parfaite sur tous les évènements, tant globalement que sur les détails. Le Psaume 115, verset 3 explique « Notre Dieu est au ciel, il fait tout ce qu’il veut ».
- Le mal a été vaincu par la résurrection de Christ qui nous associe à sa victoire : le mal disparaitra un jour totalement, et nous pouvons être associé à cette victoire en nous associant à Jésus-Christ par la foi.
Quel est notre but, dans cette vie pleine de perplexités?
Justement, nous n’allons pas mourir définitivement. L’espoir d’une vie renouvelée après la mort nous engage dès aujourd’hui à une vie renouvellée, à l’image de Jésus. Deux ensemble de textes bibliques nous aident dans cette démarche:
- Les livres de sagesse nous encouragent à avoir une bonne attitude dans la souffrance, quand nous subissons le mal : l’Ecclésiaste explique qu’il vaut mieux vivre dans la crainte de Dieu qu’indépendamment de lui dans les perplexités de la vie. Le livres des Proverbes proposent une philosophie de vie.
- Le Nouveau Testament et surtout la première lettre de l’apôtre Paul aux corinthiens enfonce le clou : notre futur éternel nous engage dès aujourd’hui à vivre une vie bonne devant Dieu et à témoigner de notre espérance trouvée en Jésus.
Le but du chrétien est de glorifier Dieu dans les perplexités de la vie et de se réjouir de notre relation retrouvée avec lui, dès aujourd’hui, et pour l’éternité.